Le Chêne Rouge d’Amérique, ami ou ennemi de l’avenir ?  | HopDurable
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Le Chêne Rouge d’Amérique, ami ou ennemi de l’avenir ?

Le Chêne Rouge d’Amérique - Quercus Rubra - est originaire de l’Est de l’Amérique du Nord et voit ses premiers glands importés en France entre 1700 et 1750 par des botanistes curieux qui explorent les richesses botaniques du nouveau continent. Cette essence sera rapidement disséminée dans les parcs et jardins pour les qualités ornementales de son feuillage rouge automnale dont il tire son nom. Il faudra peu de temps pour que les forestiers décèlent le potentiel sylvicole de cette essence.

Le Chêne Rouge en Bresse

Peu exigeant vis-à-vis du sol, résistant au froid et à la sécheresse, à croissance rapide, avec une régénération naturelle abondante, il est devenu l’essence incontournable pour les reboisements en terrains difficiles.

Dans les terrains les plus argileux de la Dombes, il peut atteindre prêt de 40 mètres de hauteur pour une croissance annuelle pouvant dépasser 1cm/an sur le diamètre. Certains sujet de 80 cm de diamètre se sont avérés être âgés d’une soixantaine d’années seulement.

Usage en extérieur

Plusieurs études ont été réalisées pour qualifier le bois de Chêne Rouge d’Amérique. La plus récente réalisée par le FCBA1, sous l’impulsion de la filière bois de l’Ain, a révélé que cette essence se révèle très proche de celle du chêne commun en termes de transformation (sciage, séchage, rabotage, aboutage). Plusieurs scieries de l’Ain destinent ce bois à la création de parquet ou de menuiserie intérieure.  Le chêne Rouge d’Amérique devra néanmoins être traité pour être utilisé en menuiserie extérieure.

L’écologie en question

Le Chêne Rouge d’Amérique présente une très forte capacité de régénération naturelle considérée par certains comme un atout et par d’autres comme son plus gros défaut. Une fois installé, il supplante sans problème toute végétation concurrente (fougère aigle, molinie, tremble…) et sa régénération naturelle abondante assurera l’avenir du peuplement sans avoir à prévoir de replantation. Cette incroyable vigueur de la régénération naturelle rend le mélange d’essences très difficile à maintenir et entraîne inexorablement les forêts où il est implanté vers des peuplements mono-spécifiques. 

  1. étude FCBA : https://www.fibois01.org/download/1/file//fcbainfo-le-chene-rouge-de-la-dombes.pdf